À partir de 3200 av. J.-C., les chasséens s'installent dans un méandre de la Seine en construisant un fossé. Ils y pratiquent l'élevage et la pêche. Entre 2500 et 2000 av. J.-C., les défricheurs de la civilisation de Seine-et-Marne s'établissent dans la région.À l'âge de fer, la présence d'une nécropole entourée d'un fossé et comprenant des tumuli ronds ou carrés témoigne de l'occupation du site.Pendant l'époque romaine, l'habitat se concentre autour de deux pôles proches, Châtenay et Chaupry. Châtenay contrôle la voie de Chantemerle au nord de la Seine, entre le ru de Suby et la Vieille-Seine. De l'autre côté du ru, Chaupry se développe autour de trois sources. Au milieu du Xe siècle, le système féodal s'organise dans la châtellenie de Bray, et le village est administré par la mairie d'Égligny. En 1105, les climats sont divisés par le sire Hilduin. Le hameau du Plessis-au-Benoist, probablement construit entre les XIIe et XIIIe siècles, se développe à proximité de son manoir. Châtenay devient une paroisse au XIVe siècle. Le village est affecté par le passage des huguenots en 1567. Au XVIIIe siècle, l'exploitation de la châtaigneraie est une activité importante, comme en témoigne la confrérie de Saint-Hubert (le mot "Castanelum" en latin signifiant châtaigneraie). Dans la première moitié du XIXe siècle, la commune bénéficie de la construction de la voie ferrée reliant Montereau à Nogent-sur-Seine.
Après la révolution, il était nécessaire de revoir les regroupements municipaux. Les résidents du Plessis constituaient un fief distinct et entretenaient des liens réguliers avec Courcelles, mais leurs naissances, mariages et enterrements étaient enregistrés à Châtenay. Cependant, contrairement à Châtenay, Courcelles ne disposait pas de terrains communaux. Ils ont donc revendiqué l'annexion de leur hameau à Châtenay. Une décision administrative a finalement défini que la partie est de la rue du Plessis appartiendrait au territoire de Châtenay.
Texte et blason Denis Tonnelier – Juillet 1996
La science du blason, également connu sous le nom d'art héraldique, a commencé à se répandre vers le XIe siècle. Les chevaliers présents lors des tournois adoptèrent différentes marques pour se reconnaître mutuellement, d'abord sur leurs boucliers et leurs tuniques d'armes. Malgré la diminution des guerres féodales, la science héraldique ne sombra pas dans l'oubli. Les armoiries ne se limitèrent plus aux seuls seigneurs, mais devinrent attachées au territoire seigneurial lui-même, donnant ainsi naissance aux armoiries des provinces qui nous sont parvenues, même lorsque leurs détenteurs féodaux ont depuis longtemps disparu.
Le mouvement communal qui s'est développé a conduit à la création d'armoiries pour chaque cité. Ces prétendues "marques de féodalité", que les révolutionnaires ignares s'efforçaient de marteler, d'abolir et de faire disparaître il y a deux siècles, ornent encore les portes de nos villes et apposent leur sceau sur les documents officiels des mairies.
Lors de la création du blason de Châtenay, il aurait été possible de reprendre les armoiries des différents seigneurs de la région et de les combiner. Cependant, mêler "d'azur au chevron d'or, accompagné de trois roses de même, en chef un croissant d'argent" (famille GALLAND) avec "d'hermine, treillissé de dix pièces de gueules" (famille TURGOT), bien que réalisable, n'aurait pas représenté notre commune de manière évidente. Il valait mieux opter pour un blason simple, parlant et immédiatement reconnaissable.
Les maires Après la révolution, la principale difficulté des préfets était de trouver des candidats compétents pour occuper les fonctions municipales. Entre 1790 et 1803, pas moins de 11 maires se sont succédé à Châtenay, certains ne restant en fonction que quelques semaines. Cependant, cela ne doit pas occulter un autre phénomène plus général : la stabilité des maires, notamment dans nos communes rurales. L'insuffisante attractivité de la fonction, en raison de son caractère bénévole et des tracas qu'elle engendre, a conduit certains à démissionner d'eux-mêmes.De 1815 à la fin du XIXe siècle, la France a connu cinq régimes, quatre constitutions et trois révolutions. Lorsque la préfecture était assurée de la relative compétence d'un maire, elle le maintenait en poste, surtout s'il n'était pas politiquement très engagé et s'adaptait aux changements de régime. Dans notre commune, Jean Nicolas Bonodet a été maire pendant 17 ans, de 1803 à 1819, et Jean Nicolas Bouchard pendant 14 ans, de 1831 à 1844. Ce sont généralement d'excellents gestionnaires appréciés par l'administration et entretenant de bonnes relations avec les préfets.En 1845, le maire Jean Gallois, son adjoint Jean-Claude Siméon et le conseil municipal ont voté en faveur de la construction d'une nouvelle mairie, car la "maison commune", qui servait également d'école et de logement pour l'instituteur, était trop petite et ne répondait plus aux besoins actuels. La nouvelle mairie a été construite à côté des "quatre routes", mais en dehors de l'alignement des autres maisons, ce qui a provoqué le mécontentement du préfet... et la destitution de Jean Gallois l'année suivante. Jean-Claude Siméon a été nommé maire en remplacement de Jean Gallois.Jean-Claude Siméon, né le 14 août 1807, adjoint depuis le 12 juillet 1832, a été le premier maire élu au suffrage universel dans notre commune, le 6 mai 1849, par 209 électeurs. Il est resté en fonction jusqu'en 1855.Malheureusement, Auguste Adrien Picard, marchand de bois à Châtenay, n'est resté maire que pendant 6 mois. Élu le 20 mai 1884, il est décédé le 3 novembre de la même année, à l'âge de 36 ans.Son successeur, Cyr Etienne Macquin, agriculteur propriétaire, a été le maire qui a occupé le poste le plus longtemps dans notre commune, de 1884 à 1912, correspondant à quatre mandats consécutifs.